Je suis invincible

Le ciel est bleu, de ce bleu qui donne des ailes et envie d’aller se balader dans les rues de la ville. Cette ville que j’affectionne et qui est si attrayante avec ses commerçants, ses placettes, ses fontaines. Une douceur de vivre qui aide à oublier les tracas de la vie où les gens qui vous bousculent parce que trop pressés mais surtout enfermés dans leur monde ne voyant pas ce qui les entourent.

Envie de sortir.

Oui, mais non.Wonder woman2

Si, on essaye.

Mais si, je me vois déjà dans la rue descendant vers la place de la mairie, à regarder les vitrines en passant : la boutique alsacienne, la boutique de livres provençales et de carte postale, la seule charcuterie artisanale de la ville…

La capacité de vision de l’imaginaire, ou le pouvoir du mental.

Il y a une chose extraordinaire qui se passe en nous, mais seules les personnes qui ont un certain âge, ou un âge certain, ou porteuses d’une pathologie invalidante chronique ou intermittente, peuvent comprendre ; c’est le pouvoir que nous avons de croire que nous sommes en capacités de réaliser les mêmes choses qu’il y a quelques années, sans contraintes, sans douleurs. Nous nous croyons invincibles.

Ainsi, je me vois très bien arpenter les rues, faire des petites courses puis retourner tranquillement chez moi.

Seulement, mon corps, aujourd’hui, n’est pas d’accord : descendre des marches, traverser des routes, marcher sur des calades glissantes, adapter son effort à la topographie de la ville (qui est en fait très très vallonée). Pas question !

Le nombre de fois où je planifie mes prochains jours, ignorant volontairement que mon état peut, de la minute à la seconde, décider qu’il ne suivra pas.

Ma volonté me mène vers des horizons où je suis une « guerrière », une businesswoman, hyperactive et capable de gérer de multiples activités. Le fait est, qu’il n’y a pas si longtemps, et de temps en temps encore, j’en ai les capacités.

Le plus compliqué lorsque l’on est super-active, c’est d’apprendre à doser, se donner des limites et surtout les respecter. Bien sûr que nous sommes capables de faire plein de choses mais le temps est incompressible et l’énergie que nous avons s’épuise aussi très vite, et quand la douleur s’installe…

Qu’elle est votre méthode à vous pour arriver à canaliser et mettre en place des temps pour se ressourcer ?  Merci d’ores et déjà pour votre partage.