Accessible par une unique route, moins sinueuse que celle qui mène au cirque de Cilaos, mais souvent accidentée par des pluies abondantes, le cirque de Salazie vous accueille. Inscrit dans son intégralité au Patrimoine mondial par l’Unesco, c’est là qu e l’on y trouve le splendide Voile de la Mariée multitudes de cascades qui dévalent les hauteurs, créant un voile, plus ou moins dense au gré des saisons, qui se déverse dans les gorges de la Rivière du Mât.




Hell-Bourg les plus belles cases créoles
S’il y a bien un lieu préservé où l’on peut admirer des belles cases créoles, c’est bien le village de Hell-Bourg.





Sacré un des plus beaux villages de France, vous ne regretterez pas d’y être allé pour admirer ces demeures, symboles du passé, et heureusement préservées de l’architecture collective faite de béton et de vastes centres commerciaux qui envahissent l’île.
J’ai connu les cases créoles sur leur petit lopin de terre, avec le toit en tôle qui permettait d’avoir une fraicheur la nuit, les cuisines extérieures où l’on se sert directement des fruits et légumes du jardin… c’est avec nostalgie que je me souviens de l’ambiance familial et bienveillant qui y régnait, toujours le sourire sur les visages, les rires et les chants rythmés par les tam tam en fin de journée et les corps qui dansent, se déhanchent sur des airs de sega…
Mais revenons aux cases… L’héritage architectural issu de l’essence coloniale, est extrêmement riche et varié, à l’image du peuplement de l’île issu de diverses origines : Asie, Inde, Madagascar, Afrique, Europe, et des spécificités liées aux conditions climatiques difficiles (chaleur, humidité, vent, cyclones) et aux matériaux produits sur l’île.
Ainsi les « paillotes » premières habitations sur l’île, étaient composées des matériaux du pays (bambou calumet, vacoa, palmes, latanier, vétiver…), puis rapidement les premières vraies cases créoles avec une armature en bois ont vu le jour, construites notamment par les premiers colons de la culture du café et des épices.
Initialement, une case créole réunionnaise est une construction en bois, de taille variable, couverte de bardeaux et/ou de tôles. Cette maison au plan rectangulaire est couverte d’une toiture à quatre pans.
Constitué d’une pièce principale l’habitation va évoluer en fonction des moyens et des besoins des occupants, souvent en commençant par la création d’un auvent pour se protéger du soleil qui se transformera en varangue (véranda), lieu convivial invitant au repos dans un mobilier adapté, ou aux échanges autour d’une table accueillant des mets créoles, et se finira peut-être par une pièce supplémentaire. Ainsi vivra et grandira la case créole.
Côté construction, la case est souvent couverte de bardeaux, lattes de bois disposées en quinconce sur le mur de manière à se superposer comme des tuiles, permettant de faire glisser les gouttes de pluie et constituant une excellente protection contre le vent. Taillés à la main pour ne pas casser les fibres du bois (Tamarins), un mur en bardeaux peut durer entre 100 et 150 ans (j’ai appris que taillé à la machine, les bardeaux ne résistent que quelques dizaines d’années). Reste-t-il des tailleurs de bardeaux à la Réunion ?



C’est vers 1860 que les cases vont embellir leur auvent de lambrequins, mais pas présents sur les maison d’Hell-Bourg ??? Ces décorations en bois avec vocation à remplacer les gouttières, leurs pointes servant à guider les gouttes de pluies vers le bas, vers la végétation luxuriante plantée là pour profiter de cet apport d’eau.
D’autres particularités des cases créoles traditionnelles, le « Guétali » (kiosque surélevé et mini salon d’extérieur qui donne sur la rue et permet de voir les passants sans être vu), ou encore le « Baro » (grand portail en fer forgé qui permet d’isoler la maison du reste de la rue).
Autre particularité de Hell-Bourg, outre ses bambous géants, les dernières demeures de nos aïeuls… un petit cimetière luxuriant.



A noter : nous avons séjourné à l’Orchidée Rose, que je vous recommande : http://www.orchideerose.net/