Bio ou éco-responsable ?

Alors que la COP24 se réunit pour débattre sur les mesures à prendre pour combattre les effets de l’homme sur les dérèglements climatiques,je m’interroge, une fois de plus, sur les actions qui pourraient être prises individuellement.

Avez-vous remarqué que le marché du BIO « explose » : nouvelles enseignes, rayons consacrés dans les supermarchés… et cela n’étonne personne ?

Certes le « bio » c’est bon pour la santé, c’est plus cher, mais c’est le coût pour avoir une nourriture plus saine et respectueuse de la nature.

Vous êtes sûr ?

Qu’est ce qu’un produit dit « bio » ?

Après recherche, il est possible de résumer l’appellation « agriculture biologique » :

Le produit bio respecte une réglementation stricte et très précise détaillée dans un cahier des charges dont l’application est contrôlée par un organisme de certification :

  • Pas d’utilisation de pesticides ni d’herbicides chimiques
  • Pas de fertilisants de synthèse ni de boues d’épuration
  • Pas de semences issues d’OGM
  • Pas d’antibiotiques ni d’hormones de croissance, élevage dans le respect de l’animal

Et j’ai découvert cette explication : « La bio, c’est une philosophie, une façon de penser. La bio, c’est un art de vivre, c’est un état d’esprit. C’est la volonté de vivre le quotidien au rythme de la nature et des saisons. C’est, aujourd’hui, de plus en plus une réponse pour ceux qui cherchent à reprendre contact avec la nature, à donner du sens à leur consommation, à inverser le processus de dégradation de la planète. La bio, ça relève à la fois du développement durable et du commerce équitable.

Pour de nombreuses personnes, c’est un moyen simple de se faire du bien tout en agissant pour la planète. » (je tairai la source !)

Agir pour la planète ??!!

Là j’ai besoin d’explications.

Premièrement, je peux faire confiance au labo Bio quand il est attribué en France, par un organisme français. Mais qu’en est-il dans les autres pays, ont-ils le même cahier des charges ? Nos étals sont chargés de produits bio qui viennent d’autres pays : Mexique, Brésil… les produits manufacturés qui sont vendus comme « bio » viennent également d’autres pays.

Je me souviens d’une enquête de France 3 sur les carottes, et je vous invite à la lire : https://www.nouvelobs.com/conso/20171012.OBS5944/des-carottes-bio-contiennent-plus-de-pesticides-que-des-carottes-classiques.html

J’ai du mal à croire que l’on puisse manger « bio » à l’heure actuelle, où nous ne pouvons que constater que nous vivons dans un environnement pollué : l’air que l’on respire est chargé de particules chimiques et toxiques, l’eau des rivières qui arrosent les champs contient des résidus de molécules pharmaceutiques, des pesticides utilisés en amont… Comment peut-on croire que le bio existe ? Comment peut-on croire que miraculeusement, en l’espace de quelques années la production bio est capable de fournir tous les rayons et supermarchés qui ont fleuris en France ?

Mais il y a une explication.

Deuxièmement, vous êtes vous demandé d’où viennent les produits « bio », regardez-vous régulièrement leur provenance ? Et quand vous voyez qu’ils ne viennent pas de France, vous ne vous interrogez pas sur l’impact du bilan carbone du transport de ces denrées ? Croyez vous vraiment qu’acheter à des centaines de kilomètres est vraiment respectueux de la nature ?

Personnellement, pour agir pour la planète, je favorise les circuits courts, qui peuvent aussi être « bio », mais je préfère dire que je suis « éco-responsable ».

Les circuits courts permettent également de maintenir les emplois en France dans le secteur agro-alimentaire, secteur en grande difficulté et que nous devons préserver si nous voulons accéder à des produits de qualité, de saison et pour longtemps.

Quand je vois mon village d’enfance, qui possédait de nombreuses exploitations agricoles avec des vergers magnifiques, et qui ont fait place à des lotissements et zones artisanales et commerciales, je m’interroge sur notre avenir alimentaire.